Venus d’ailleurs – Migrations et identités rêvées

Le photographe Christian Raby a utilisé dans « Venus d’ailleurs » un dispositif original et un peu suranné : le décor peint. Devant deux décors peints, un décor d’église et de château, le photographe a demandé à plusieurs migrants ou familles de migrants de se mettre en scène, reproduisant ainsi chez-eux le studio photographique, le laboratoire dans lequel se construisaient des identités rêvées.

 

Descriptif : le photographe Christian Raby a utilisé dans « Venus d’ailleurs » un dispositif original et un peu suranné : le décor peint. Devant deux décors peints, un décor d’église et de château, le photographe a demandé à plusieurs migrants ou familles de migrants de se mettre en scène, reproduisant ainsi chez-eux le studio photographique, le laboratoire dans lequel se construisaient des identités rêvées. Ce parti pris assez solennel donne l’occasion au photographe de mettre en image les multiples identités de migrants mis ainsi en majesté. Chaque portrait est accompagné d’un court récit de son histoire.

Les migrants et leurs enfants deviennent des voisins, des amis, des parents. Je les ai rencontrés dans mon entourage, dans la rue, dans leur commerce, dans des associations confessionnelles ou culturelles, dans des réseaux d’aide aux demandeurs d’asile ou encore dans les lycées qu’ils fréquentent. Venus d’ailleurs, ils héritent de leur culture d’origine et s’accoutument aux habitudes françaises. Devant les décors peints que j’ai transporté à travers le pays, je leur ai demandé de se mettre eux-mêmes en scène dans leur double appartenance. Au cours d’un entretien enregistré chacun a raconté son histoire. Les textes qui accompagnent mes images sont l’écho de leur voix présenté en un court récit. – Christian Raby, 4ème de couverture

 

Christian Raby est professeur de philosophie. Il a été lauréat du grand prix de la photographie noir et blanc Ilford en 1993, professeur de photographie pour l’Université de Chicago à Paris et photographe au Southern Rep Theatre à la Nouvelle-Orleans.
Il est l’auteur du livre la couleur de l’ombre (2010) aux éditions Artbouge et, avec Loïc Chavin, de trois ouvrages consacrés à l’histoire de la photographie albanaise aux éditions Ecrits de lumière : Albanie, un voyage photographique (2011), Marubi, une dynastie de photographes albanais (2012) Kristaq Sotiri, l’Albanie entre deux mondes (2015).