Vagues à larmes

Descriptif : ce superbe livre à compte d’auteur du photographe boulonnais Frédéric Briois concentre en un peu plus de 100 pages cinq années de reportage en mer, pendant lesquelles Frédéric a eu l’occasion de côtoyer, lors de longues journées à bord, la vie et le métier de pêcheur. Attaché à la mer et à l’univers de la pêche, le photographe sait se mettre en retrait pour capter et transmettre les émotions qui habitent ses sujets. Les portrait noir et blancs, beaux et fascinants, sont accompagnés de textes écrit par Frédéric Briois lui-même ou par d’autres amoureux de la mer et/ou de la photo.

 

Avant, Frédéric était un photographe, maintenant il est devenu un marin photographe. Après avoir vu ses photos, dans mon esprit est venu une citation de Victor Hugo extraite de « Le dernier jour d’un condamné » : « Les mots manquent aux émotions ». Les photos de Frédéric ne sont pas juste des clichés, ce sont des photos esthétiques, des photos engagées, qui font réfléchir, rêver. Ces photos font naître des émotions à chacun de nous. Frédéric, par ses photos, rend hommage aux marins. Il a le talent de ces grands photographes qui d’une scène ordinaire font une photo extraordinaire.
– Kyriakos Kaziras, photographe, extrait de la préface.

 

Mon travail photographique ne consiste pas à faire du sensationnel mais simplement à transcrire le moindre moment de vie que j’emmagasine à bord. Mon âme est comme une éponge à sentiments que je presse ensuite de retour à terre pour en extraire la moindre goutte de l’humanité que j’ai pu absorber sur les ponts pour vous l’offrir et pour que vous puissiez créer à votre tour votre propre histoire. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à certaines personnes de confronter leurs mots à mes images. Parce qu’une photo est faite pour vivre et chacun doit se l’approprier. Mais vous, qu’auriez vous dit à leur place ?
– Frédéric Briois.

Né en 1967, depuis toujours attiré par la photographie et le savoir-faire humain, Frédéric Briois, originaire du Pas-de-Calais, a décidé il y a 5 ans de prendre le risque d’arrêter sa carrière professionnelle pour se consacrer à sa passion. Après avoir vécu aux Etats-Unis, il décide de revenir sur ses terres natales. Depuis lors, il met son oeil et son énergie au service des entreprises et de ces hommes et femmes de valeur pour illustrer leur combat dans des métiers en voie de disparition. Chacune de ses photos raconte une histoire, fige une émotion, que ce soit les pêcheurs, les dentelliers, les fondeurs, il a besoin de ressentir une empathie pour ses sujets afin de faire ressurgir la rugosité de ces métiers dans ses clichés aux noirs et blancs profonds. Finaliste de nombreux prix, reconnu comme l’un des 10 photographes francophones émergents en 2015, à presque 50 ans, il est considéré comme une des valeurs montantes de l’art photographique sur l’âme humaine en Europe. (Portrait Estelle Monraisse Bernot)