Era Angola
Le photographe français Jean-Charles Gutner a couvert le conflit angolais pendant 3 ans pour l’Agence France Presse (AFP) et Associated Press (AP). Ce livre propose un recueil de quelques photographies réalisées pendant ses années de reportage dans toutes les provinces angolaises ou la guerre civile déchirait ce pays. La plupart des photographies présentées dans Era Angola ont fait l’objet de publication importante dans la presse internationale. Ses archives sont actuellement diffusées par l’agence Sipa press.
Era Angola a été financé grâce à une campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank.
Exercice difficile que celui de la mémoire, douloureux quelquefois. Voilà près de 20 ans déjà que ces photographies, aujourd’hui publiées dans ce livre, ont été réalisées en Angola, pays d’Afrique australe, terre d’extension de la guerre froide depuis son indépendance en 1974. .. ./… L’Angola vit, depuis la fin du conflit, une période de paix et de prospérité. Je souhaite que celle-ci demeure définitivement dans ce pays, loin des appétits voraces des puissances politiques et financières étrangères. Le gouvernement a heureusement gagné la guerre, je souhaite sincèrement qu’il ne perde pas la paix.
La guerre ne grandit pas les hommes, elle les détruit et bien présomptueux celui qui en tire gloire ou profit, car l’écho des morts résonne toujours dans le balancier de la mémoire.
Mungwe, Jean-Charles Gutner, 2016 – extrait de la préface.
Bora Bora, la première née
Bora Bora, la première née, apporte un témoignage unique sur une île mythique au sujet de laquelle finalement le monde sait bien peu de choses. Encore protégée d’un occident qui perd peu à peu tous les liens tendus par le temps entre les civilisations, Bora Bora est loin de n’être que la carte postale née dans un imaginaire qui n’y voit qu’une palette de peintre où se mélangent les couleurs pastels. Aide à un « tourisme culturel affiné », ce livre permettra au lecteur de s’immerger dans l’histoire et la culture, qu’il ne pouvait imaginer si riches et si complexes, qui se cachent au fond des vallées que l’on ne visite jamais, au détour des collines que même les habitants de Bora Bora, la perle du Pacifique, ne voient plus depuis longtemps.
A l’éclairage de nos rencontres, discussions sérieuses ou ponctuées de fous rires, et débats de toute nature, Alain a su écouter avec attention, questionner avec curiosité et retransmettre avec passion tout ce qui fait de ce livre sur Bora Bora un ouvrage unique qui aidera le lecteur à mieux comprendre ce qui a fait de Bora Bora la « Perle du Pacifique ».
Au crépuscule de ma vie, il m’arrive de m’endormir en pensant à la déesse Hina… que vous allez rencontrer pour ne plus jamais l’oublier en lisant « Bora Bora, la première née ».
Irma Prince, extrait de la préface
Alain Lepresle est né à Nevers avec des yeux trop grands pour se satisfaire des campagnes nivernaises dont il est originaire. Successivement enseignant, puis attaché au Ministère des Affaires Étrangères, chef d’entreprises et journaliste, il a parcouru sa vie comme il a parcouru le monde, « à grandes enjambées, par peur de ne pas avoir le temps de tout voir et de tout faire ».
Quarante années de voyages et d’aventures lui ont permis de découvrir de multiples cultures du monde, de coucher sur ses carnets les mots qui donnent un sens et une réalité à ses émotions, de s’enrichir au contact de rencontres parfois improbables mais toujours fascinantes, du plus profond de la jungle de Bornéo, dans les hautes vallées Népalaises, dans le Mpumalanga Sud-Africain, et dans cet ouvrage plongeant dans les eaux émeraudes de Bora Bora en Polynésie française.
Views, Phnom Penh
Views, Phnom Penh est le septième livre de la photographe Chantal Stoman, le premier édité chez Rue du Bouquet. Ces photos de la capitale du Cambodge ont été réalisées pendant une résidence d’artiste de Chantal Stoman à Phnom Penh en 2016, et témoignent de la fascination que la photographe a alors éprouvée pour cette ville et ses habitants.
Enfermée dans cette solitude, Phnom Penh me fascinait. C’était une expérience nouvelle : malgré tous mes voyages précédents dans d’autres villes lointaines et chaotiques, Phnom Penh m’offrait un spectacle différent donné par son histoire. Pourtant la capitale cambodgienne peine à attirer les chercheurs, c’est aussi la raison de ce livre. Peu d’images sur Phnom Penh d’aujourd’hui, en comparaison aux autres villes de la région, dans cette Asie parcourue par tant de photographes. Views, c’est cette déambulation dans la ville, témoignage d’une identité. Cet ouvrage est la trace de ces moments précieux, cette plongée dans l’étrange, cette parenthèse où le temps a pris une autre forme, cette découverte enivrante.
Chantal Stoman – Extrait de l’avant-propos
D’abord photographe de mode, Chantal Stoman inscrit ensuite son travail dans une démarche plus personnelle, à la rencontre de l’humanité perdue au cœur des villes : A Woman’s Obsession sur la relation particulière entre les femmes japonaises et le luxe et la mode, Lost Highway sur les voies rapides qui traversent les grandes capitales du monde, puis sur le poids de l’histoire dans des villes mythiques comme Rome avec L’image Culte et Jerusalem, son dernier livre avant Views, Phnom Penh.
Solitudes
Avec Solitudes, le photographe Dorian François nous présente en 5 chapitres son voyage à la fois intérieur et extérieur en Chine. L’idée de départ était de rester une semaine à chaque étape avec comme consigne de photographier et écrire tous les jours, quoi qu’il arrive. L’originalité de l’ouvrage est que l’édition vient se mettre au service du récit : un coffret de 5 livres, chaque livre présentant les textes et les photographies qui déploient dans un leporello – une reliure en accordéon qui met en relation le voyage littéraire et le voyage photographique : au recto, les images, au verso les textes. A chaque livre sa couverture et la mise en page dynamique qui, en dépliant l’accordéon, permet de découvrir les images panoramiques en séquences, tout en gardant une lecture simple du côté du journal.
Solitudes est une superbe édition d’art : coffret sérigraphié, cinq dépliants leporello imprimés en Offset Bichromie. Un coffret collectionneur a été tiré à 10 exemplaires, accompagnés de 5 tirages barytés signés réalisés par Stéphane Cormier, et présentés dans une boite bois réalisée sur mesure par Tanguy Trotel.
Au fur et à mesure du voyage l’écriture s’éloigne du « carnet de photographe », ce que je vois et vis en Chine m’emporte vers des souvenirs d’enfance, des rêves, des émotions et des questionnements qui me renvoient à des proches aimés et à la France. Finalement, le journal écrit n’a presque rien à voir avec la Chine, du moins pas celle que je vois, le pays que je photographie.
Cette coupure est la particularité de ce travail, cette séparation progressive entre ces deux voyages – intérieur et extérieur – qui se juxtaposent et dialoguent au sein d’un récit final séquencé en 5 chapitres.
Dorian François
Mémoire vive – Chroniques d’un quartier, Bataclan 2015-2016
Pendant près d’un an, Sarah Gensburger, sociologue au CNRS et habitante du XIe arrondissement de Paris, à mi-chemin entre la place de la République et le Bataclan, a observé son quartier pour se saisir des réactions sociales aux attentats à l’échelle locale : les discussions dans la rue, dans les commerces, à la sortie de l’école, l’évolution des mémoriaux éphémères, les graffitis, la présence de drapeaux, etc. Ce livre regroupe les chroniques qu’elle a publié sur son blog « Chroniques sociologiques du Quartier du Bataclan« . Ce beau livre édité par Anamosa est également le retour sur une année complète qui a vu la place de la République devenir « mémorial » et être « occupée » (Nuit debout). Au-delà, ce livre invite à observer nos lieux de vie, à les découvrir porteurs de traces et de mémoire, à les surprendre habités par les remous de la société et par la vie, tout simplement.
« J’habite à mi-chemin entre la place de la République et la salle du Bataclan. Le vendredi 13 novembre, nous sommes rentrés à 21 heures. Nous n’avons d’abord rien entendu. Puis le bruit assourdissant des sirènes, l’avalanche de coups de fil. Une nuit blanche. Et le jour d’après. Une nuit semblable à celle vécue par tous les habitants du quartier. À cet égard, rien de singulier. Rien, probablement, qui vaille la peine d’écrire. C’est sur l’après, lorsque l’Événement lui-même est “passé”, que portent ces chroniques sociologiques du bas de chez moi. »
Sarah Gensburger
Sarah Gensburger est spécialiste des sciences sociales de la mémoire et de l’histoire du Paris de l’Occupation. Chercheuse au CNRS (Institut des Sciences sociales du Politique), elle participe au projet collectif REAT – « la réaction sociale aux attentats : sociographie, archives et mémoire », dont l’objectif est de produire une sociographie fine des réactions suscitées dans la société française par les attentats.
Portraits du Rift
Ce beau livre de portraits photographiques de Benoît Feron a été réalisé à l’occasion de l’exposition de la série Portraits du Rift au Festival International Photo de Montier-en-Der en novembre 2016. Portraits du Rift est un témoignage photographique unique de ces peuples de la Vallée du Rift, dix ans de portraits réalisés avec passion, en parcourant des milliers de kilomètres dans cette partie de l’Afrique, le Berceau de l’Humanité.
Ma démarche, artistique, est certes fortement animée par une recherche d’esthétisme, de l’angle original, de l’émotion exprimée par les sujets photographiés. Une démarche parfois critiquée par certains, mais, comme le dit le grand photographe Sebastiao Salgado, que j’admire autant que son œuvre, « partout les gens sont beaux, partout ils peuvent être représentés de manière digne ».
Cependant, au delà de ma démarche artistique, j’espère pouvoir sensibiliser le lecteur sur l’extrême diversité des ethnies du Rift, sur l’identité propre de chacune d’entre elles et sur leur impressionnante créativité, qui se matérialise au niveau de leurs coutumes, de leur art corporel et vestimentaire ou de leurs bijoux. Elles nous offrent ainsi un spectacle très éloigné du monde globalisé dans lequel nous évoluons de plus en plus en Occident.
Benoît Feron
Benoît Feron a réalisé de nombreux voyages dans la Vallée du Rift, dont il a photographié principalement les peuples, mais aussi la nature étonnante dont ses lacs extraordinaires et ses volcans comme le Mont Lengai ou le Kilimandjaro, ainsi que la grande faune africaine des parcs mythiques tels que le Massaï Mara ou le Serengeti. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Surma, faces and Bodies » à la Renaissance du Livre en 2007, « Visages de Goma » aux éditions Racine en 2007, et de plusieurs expositions dont African Skins à la Galerie Young et « Portraits du Rift » au Hangar H18 de Bruxelles en 2014 et au Festiphoto de Montier-en-der en 2016.
Regards d’ailleurs – 4 pays, 4 peuples, 4 histoires
Regards d’ailleurs est l’exposition du travail de deux photographes engagés : Arnaud Robert-Gorsse et Ilan Deutsch Levitan. Ce catalogue reprend en photographies et en textes quatre photoreportages sur quatre peuples :
- Les Tsumbas du Népal ;
- Les Akhas du Laos ;
- Les Hadzabés de Tanzanie ;
- Les Vézos de Madagascar.
Des lacs desséchés de la Tanzanie aux cimes de l’Himalaya, en passant par les côtes turquoise de Madagascar et les forêts du Laos, des peuples surmontent d’immenses difficultés matérielles et trouvent leur bonheur en dehors de tout confort et de matérialisme. Situations subies par ces peuples ou choix déterminés et valeurs fondamentales ? Quelle perception de l’épanouissement cultivent-ils et quelles conséquences sur leur quotidien ? Le bonheur est-il alors accessible à tout homme, indépendamment de son environnement social et géographique ? Quelles leçons en tirer et quel recul devons-nous prendre face à l’accélération du «progrès» et l’évolution de nos sociétés ? Telles sont les racines du projet Regards d’Ailleurs, au cœur de quatre ethnies lointaines.
Préface du catalogue
Arnaud Robert-Gorsse et Ilan Deutsch Lévitan s’efforcent de faire passer des messages universels au travers de leurs photographies : authenticité, simplicité et beauté de notre monde. Ils mettent en avant la fragilité de ce monde et ses paradoxes. Leur collaboration artistique commence en 2014 lorsqu’ils décident d’allier leur passion et leur curiosité en se lançant sur la trace d’ethnies du bout du monde. Regards d’Ailleurs est la trace de cette immersion au sein de 4 pays, 4 peuples et 4 histoires.
Kolodzero
A la recherche des émotions qui fondent une société humaine, Aleksey Myakishev a photographié cette histoire, entre 2011 et 2015 à Kolodozero, au nord-ouest de la Russie. Cette plongée dans le quotidien d’un village russe nous entraîne dans un temps et un espace où la vie résonne à la fois simplement et profondément.
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