Pueblos sin retrato

Le nouveau beau-livre de François Mouriès, « pueblos sin retrato » est constitué d’une série de photographies réalisées de 2013 à 2015 en Navarre espagnole autour des Bardenas Reales, dans les villages de Caparosso, Valtierra, Arguedas, Marcilla et Villafranca. Le photographe nous présente d’étonnants paysages de lieux vides et semblant inhabités, plantés au milieu du désert, transformant la photographie de voyage en itinéraire onirique.

 Descriptif : le nouveau beau-livre de François Mouriès, « pueblos sin retrato » est constitué d’une série de photographies réalisées de 2013 à 2015 en Navarre espagnole autour des Bardenas Reales, dans les villages de Caparosso, Valtierra, Arguedas, Marcilla et Villafranca. Le photographe nous présente d’étonnants paysages de lieux vides et semblant inhabités, plantés au milieu du désert, transformant la photographie de voyage en itinéraire onirique. « Cette lente exploration parait emprunter à chacun de mes voyages, un itinéraire plus onirique que documentaire. Les réminiscences se mêlent au réel baigné par des tonalités sans cesse changeantes, de l’aube au couchant, accentuant l’aspect fictif et mystérieux des lieux. – François Mouriès»

« Par ce qu’elles montrent, mais aussi par l’étrange géométrie de silence à laquelle elles renvoient, ces images évoquent l’expérience tellement actuelle d’un genre particulier de sujet qui marche : celui qui ne trouve presque plus rien dans les villes parce que c’est seulement dans les petits villages cernés par le vide qu’il renoue avec la joie de naviguer par ses propres moyens à travers un temps et un espace non colonisés.

Cette série de photographies devait s’intituler Un vide occupé : titre qui propose en apparence un jeu sur le sens, mais qui parle aussi de la condition réversible de l’espace quand un marcheur, que ce soit Mouriès ou n’importe qui parmi nous, s’arrête pour contempler ce point intrigant où la ville est transfigurée en cette solitude qui la précéda et qui parfois, sans prévenir, l’accompagne encore. » – Sergio Chejfec, extrait de la préface.

Né en 1951 à Montréal au Québec, c’est en 1974 que François Mouriès effectue ses premiers pas photographiques en Arles. Après avoir travaillé pour une chaine de télévision américaine, puis un studio photo publicitaire canadien, François Mouriès se fait remarquer par son travail photographique sur les musiciens de jazz, ainsi que comme photographe de plateau pour la production audiovisuelle, le cinéma et la télévision.
En 1996, il publie son premier livre de photos, « Un Paseo :La Habana, Vinales » (editions Bay Vista), suivi par « Routes Océanes » (éditions En Vues) en 1998 et « Eskualdunak » (éditions Bay Vista) en 2000. Le photographe réalise plusieurs séries de portraits à partir des années 2000 : sur les comédiens à Paris (« Look at Me »), les populations du littoral de la mer noire (Turquie, Roumanie, Bulgarie) en 2003, et les Roms en 2011.
C’est en 2011 qu’il démarre sa première série consacrée aux villages du sud de la Navarre espagnole avec la série « Tres Pueblos » qu’il exposera en 2013 à l’Institut Cervantes de Bordeaux, dans le cadre du festival « Itinéraire des Photographes Voyageurs ».