Peintre de l’air et de l’espace par Rémy Michelin

En décembre 2019, le photographe Rémy Michelin s’est vu attribué par le Ministère des Armées le titre de Peintre de l’air et de l’espace. C’est la première fois depuis sa création en 1931 que cette distinction est accordée à un photographe. Elle célèbre ainsi trente années de travail photographique de Rémy Michelin sur les tarmacs des bases aériennes, civiles comme militaire, et environ mille heures de vol. Avec ce beau livre, l’auteur marque le coup et, tel le peintre avec son pinceau, vient déposer ses plus belles images aéronautiques dans un ouvrage classieux au format carré de 156 pages. Sa couverture bleue foncée en toile Sétalux de Dupont Agencies est marquée à chaud argent sur le plat 1 et le dos avec le titre et l’auteur. Une version VIP tirée à 180 exemplaires ajoute sur la couverture une pièce dépolie de carlingue de Jaguar ou de Boeing, peinte d’une cocarde tricolore, et incrustée dans une cuvette embossée sur le plat 1. Les pages intérieures du livre sont imprimées en offset HR-UV en quadrichromie sur papier Symbol Matt Plus Premium White de Fedrigoni. Le livre auto-édité a été financé grâce à une campagne de crowdfunding sur la plateforme KissKissBankBank.

Les années passent. Petit à petit, le cercle des hommes de l’air m’accepte. En 1999 arrive mon premier livre, « Ciel d’un jour ». D’autres suivront, dont « De Plumes et de Fer », un comparatif entre les oiseaux et les avions qui va permettre de me faire connaître chez un industriel de choix : Dassault Aviation.
Mais la récompense ultime, à mes yeux, survient en 2019, alors que je me vois décerner le titre honorifique de « Peintre de l’air et de l’espace ». En tant que photographe, je suis le premier à recevoir cette distinction.

Quarante-quatre ans plus tard, je repense à ce pilote de Mirage, à ce regard dissimulé par la visière d’un casque, à ce petit salut de la main, à ces avions de chasse fendant l’air. Je ne l’ai jamais rencontré, cet homme, jamais croisé, mais je voudrais lui rendre hommage. Comment ? En lui dédiant les trois premiers chapitres de cet ouvrage : « Jeux de mains », « Regards croisés » et « Plein badin ». A mon tour de vous saluer, Monsieur l’Aviateur !

Rémy Michelin, Peintre de l’air et de l’espace – extrait du Mot de l’auteur page 3