Les révoltés du Merveilleux de Charles Soubeyran

Réimpression du livre de Charles Soubeyran, Les révoltés du Merveilleux est le second tirage, édité par Le temps qu’il fait pour la première fois en 2004. L’ensemble des photographies de Robert Doisneau et de Gilles Ehrmann rassemblées ici par Charles Soubeyran ont donné lieu en 2000 à Rouen à une exposition éponyme. Chercheur indépendant sur l’art brut, l’art populaire et la photographie, l’auteur a baptisé « Les révoltés du Merveilleux » ceux que Doisneau nommait les « bâtisseurs chimériques » et Ehrmann « les inspirés », construisant leur œuvre insolite et atypique en totale liberté. Avec ce recueil, et l’exposition de 2000, l’auteur a ainsi regroupé une cinquantaine de photographies de Doisneau et d’Ehrmann des ces révoltés, et de leurs créations, comme Joseph Marmin, le facteur Cheval, Gaston Chayssac, Raymond Isidore ou Frédéric Séron. Les 112 pages du livre photo à la reliure souple sont imprimées en offset HR-UV en bichromie sur papier bouffant Arctic Volume Ivory d’Arctic Paper.

 

Car le feu appartient bien aux hommes désormais ! De l’imagination et des mains de ces modestes, illuminés doués parfois d’un très grand talent , ont surgi des domaines – le plus souvent aux dimensions d’une simple masure et faits de pauvres matériaux de récupération – qui montrent le chemin du rêve. D’autres mondes sont possibles en marge du monde visible : ceux des artistes, des poètes, des visionnaires, des utopistes.
Patiemment, amoureusement, complices sans les savoir, Gilles Ehrmann et Robert Doisneau, en archéologues-voyageurs de l’imaginaire en ont rassemblé les preuves, en ont sauvé, plusieurs d’un oubli certain, leur ont donné un véritable « droit de lumière ».

Ceux que Gilles Ehrmann nomme les « inspirés » et Robert Doisneau les « Bâtisseurs chimériques », ne sont pas des fous de l’art. Insoucieux du qu’en dira-t-on, choisissant leurs matériaux sans référence aux canons esthétiques de leur époque, ils ont construit leur oeuvre en totale liberté. Voilà ce qui passionne nos deux photographes.

Charles Soubeyran, extrait du livre.

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