La grotte du Mas d’Azil par Natalia Castañeda Arbeláez

Ce Leporello représente La grotte du Mas d’Azil dessinée par Natalia Castañeda Arbeláez, artiste colombienne en résidence en 2019 à la Caza d’Oro. Une frise du sud au nord de la grotte, puis du nord au sud,  au fil du regard, en lignée directe avec son travail de résidence : « devenir-pierre – essais affectueux pour se camoufler dans la grotte. » Habiter la possibilité du temps, celui d’une pierre à l’intérieur de la grotte. Le Leporello est formé d’un assemblage de quatre dépliants de 7 volets plus un de 5, collés en plein de chaque dernier volet sur le premier de l’autre, puis le dépliant final est collé sur les premier et dernier volets laissés vierges en plein sur deux plats de couverture cartonnés, formant au final un document de 29 volets + 2 plats de couverture. Les plats de couverture sont réalisés dessus dessous, rapportés et collés, sur un carton Alpha Core Black 15/10e, avec embossage à froid pleine page à fonds perdus et marquage à chaud argent brillant du titre, de l’auteur et de l’éditeur (avec logo). Les 29 dépliants intérieur sont imprimés recto/verso en offset HR-UV en bichromie noir+gris sur papier Munken Pure 240 g/m² Arctic Paper.

 

Cette frise se déploie du sud au nord, puis du nord au sud de la grotte, au fil du regard. Elle traduit la temporalité, celle de l’observation et de l’approche de la caverne, ainsi que la vibration de la pierre à travers le trait.  C’est le témoignage de la taille lithique du temps, creusant des chemins qui suivent l’écoulement de l’eau et reviennent à contre-courant.
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Dessiner est l’excuse pour habiter la grotte, pour tenir face à l’obscurité et l’humidité. Creuser le seuil, rentrer et revenir est un compromis, comme penser à la pierre et la quitter. Le dessin m’ouvre la possibilité de revivre ce mythe perdu.

Natalia Castañeda Arbeláez, extrait du livre.