D’une écriture l’autre, Thomas Gleb & Max Wechsler

D’une écriture l’autre, Thomas Gleb et Max Wechsler interroge le lien profond de Thomas Gleb à la tradition juive et à la place des lettres hébraïques dans son œuvre. A partir d’un colloque organisé en 2019 au couvent des Dominicaines de Saint-Mathieu-de-Tréviers, plus des textes inédits de Saralev Hollander et d’Elizabeth Gardaz en complément de ceux de Stéphane Zagdanski et d’Anne Zali, et enfin en prolongeant un le voisinage initié par Dominique Dendraël avec l’œuvre du peintre Max Wechsler (1925-2020), le beau livre explore le thème de l’écriture dans l’art chez Gleb. L’ouvrage est une brochure à la reliure souple, dos carré cousu et couverture à rabats de 132 pages imprimées en offset HR-UV en quadrichromie sur papier Condat Matt Perigord PEFC, à l’exception de 12 pages imprimées en Pop’Set Fawn ficelle.

Ainsi, le chuchotement de l’écriture confère-t-il à l’art de Thomas Gleb et de Max Wechsler la qualité nuageuse de l’aura, posant sur nous le regard du Lointain déposant sur nous la trace d’un commencement, de quelque chose d’ancien beaucoup plus vaste, fait de la matière des étoiles, des sources et des rêves. Dans le minuscule, il dépose une immensité de splendeur, illuminant à l’instar d’une neige noire. L’histoire s’y brise et s’y recompose, s’y rassemble au creux de la main, s’y raconte neuve.
L’écriture ici permet de figurer l’infigurable, elle nous relie à quelque chose de Sans Visage qui rayonne irrésistiblement, explosant la peinture au seuil de l’invisible.
Elle montre et cache tout autant, nous désignant l’infinie turbulence d’un lieu

Anne Zalli, extrait de l’introduction, page 11