Beaux livres
Titre : "Canibal"
Auteur : Hugo Bonamin
ISBN : 978-2-87688-075-7
Éditeur : Baudoin-Lebon éditeur, Paris-Genève
Monotypes : Hugo Bonamin
Textes : Oscar Hachemi (Folioscope - 392) et Marco Costantini (Collectionner la présence)
Directrice de publication : Isabelle Plichon
Conception : Hugo Bonamin et Isabelle Plichon
Traduction : Charles Penwarden
Graphisme : Sylvie Astié
Nombre de pages : 820
Façonnage : format 21 x 29,7 cm à la française, habillage de couverture rembordé sur carton 24/10, toile sérigraphiée, intérieur 792 pages, gardes vierges rapportées 2 x 4 pages, reliure cartonnée, cahiers cousus, dos droit repincé, brochure 28 pages reliure 2 points métal, insertion de la brochure en 3ème de couverture
Impression :
- Couverture : sérigraphie 1 couleur pantone recto
- Intérieur : quadri recto-verso + trame 240
- Brochure : noir recto-verso
Types de papiers utilisés :
- Couverture : imprimée sur toile lino 0402/002 Berber L3 Bamberger
- Gardes rapportées : imprimées sur Popset pulp velin Oyster 170 g
- Intérieur : imprimé sur Arctic Volume FSC 115 g
- Brochure : imprimée sur Elementa Opaque Premier Superblanc 65 g
Site de l'auteur: https://hugobonamin.wordpress.com/
Site de l'éditeur: http://www.baudoin-lebon.com/
Canibal
Cannibal est un beau livre d’art monumental de 800 pages et de 3,3 kilos, à la mesure de la performance artistique de Hugo Bonamin : 392 doubles portraits réalisés en à peine cinq heures dans les couloirs de l’Anthropole à l’Université des sciences humaines de Lausanne. Chaque modèle n’a eu guère le temps de laisser que son nom et son adresse mail qu’il était remplacé par un autre. Faim assouvie, véritable pulsion cannibale, à l’instar d’un folioscope cet ouvrage est un corpus de rencontres rapides et furtives, tentant de dresser le portrait générique mais en perpétuel mouvement d’une communauté dans un lieu hic et nunc. Les monotypes réalisés à l’huile en huit tons de gris sont d’une translucidité légèrement chatoyante.
L’Artbook édité par Baudoin-Lebon, avec sa couverture sérigraphiée sur toile lino de Bamberger, est livré avec une brochure de 28 page listant les 392 personnes croquées par l’artiste, avec nom, adresse email et numéro de page dans le livre.
A une époque où les relations humaines se tissent étroitement sur les réseaux sociaux tels Facebook, Tinder ou Grinder, plateformes sur lesquelles se développent nos identifications plurielles, Hugo Bonamin choisit de substituer les touches du clavier et la webcam par des pinceaux et de la peinture à l’huile. Par la pratique du monotype, le geste se fait rapide, leste, précis, incisif. Au contraire des selfies où, image après image, portrait après portrait, c’est une instance destiné à révéler notre identité qui se construit sur les écrans glacés de nos tablettes, dans chaque monotype c’est un tout autre paradigme qui est en jeu. Il s’agit ici non pas de portraiturer les individus qui défilent devant lui mais davantage d’en conserver une présence immanente, d’en prélever l’essence et de la préserver dans les pigments huileux à l’instar d’une relique précieuse. L’artiste opère-t-il une onction symbolique ? Ses modèles appartiennent-ils dès lors à une confrérie particulière, secrète ?
– Marco Costantini, extrait du texte « Collectionner la présence »
Né en 1979 à Paris, Hugo Bonamin est un artiste pluridisciplinaire français résidant actuellement en Suisse, à Caux, après avoir vécu à Londres, Buenos-Aires, Calcutta et Paris. Artiste autodidacte, il pratique la peinture depuis son plus jeune âge, bien avant le dessin. Le travail singulier de l’artiste, exposé à travers le monde, se caractérise par un travail sur l’intimité, les multiples de la personnalité ou les troubles schizotypiques. Diversifiant les médiums utilisés, le peintre s’intéresse particulièrement aux notions de langage et de territoire au temps de la post-vérité, concept très contemporain. Canibal est son premier « Artbook« .