Atours romanesques et modes troubadour 1804-1848, Musée des Arts Décoratifs

Atours romanesques et modes troubadour 1804-1848 est un livre de Bastien Salva, historien de la mode et du costume et chargé de cours à l’École du Louvre, édité par MAD Musée des Arts Décoratifs dans la collection dirigée par Denis Bruna, L’œil de la mode dont le livre est le premier volume. L’auteur s’intéresse à l’influence qu’a eu le Moyen Âge sur la mode du début du XIXe siècle, et comment est né l’enthousiasme qui gagna l’ensemble de la société de l’époque pour l’univers pittoresque des troubadours. Un gros travail d’historien et de recherche iconographique est ici révélé, fidèle à l’esprit de la collection « L’œil de la mode » qui souhaite publier d’excellents travaux de recherche d’historiens de la mode de l’École du Louvre afin de les rendre accessibles au grand public. L’ouvrage est un dos carré cousu au format à la française, avec une couverture à rabats dépassants – à noter une découpe spéciale pour chacun des rabats. Les 176 pages sont imprimées en offset HR-UV en quadrichromie sur papier Arena White Smooth de Fedrigoni. La couverture est imprimée en quadrichromie + 1 couleur sur papier embossé Constellation Snow.

Afin d’expliquer et de comprendre les modes troubadour, il faut commencer à s’intéresser à la manière dont le Moyen Âge, la Renaissance et les premières décennies du XVIIe siècle existaient dans l’esprit des contemporains de la première moitié du XIXe ; se pencher sur les sources qui ont suscité leur désir de renouer avec les atours d’autrefois, étudier les modèles dont ils disposaient. Les vêtements qui en résultèrent prirent différentes formes dans la garde-robe des hommes, des femmes et des enfants, dans laquelle leur fut réservée une place dont l’importance est à lier à des critères tels que la personnalité, l’âge et la distinction. Après avoir étudié l’origine de ces modes et leur allure, reste à questionner leur sens, à se demander ce qu’elles représentaient vraiment pour celles et ceux qui les adoptèrent, des âmes nostalgiques aux esprits contestataires, en passant par tous les imitateurs.

Bastien Salva, extrait de l’Introduction