Antikuna par Jean-Charles Vignal

Antikuna, « Andes » en langue Kechua, est le carnet de voyages en Amérique latine de Jean-Charles Vignal, alias Le Petit Jc. Il a parcouru le continent du Nord au Sud des Andes, de la Colombie à la Terre de Feu Argentine, et a dessiné et colorié son périple. Ces 96 pages reproduisent son carnet de voyage personnel à l’échelle 1, dans la limite du nombre de jours qu’a duré le voyage, soit 654 exemplaires numérotés et signés. Le carnet débute par une carte du voyage et par un texte d’introduction du Petit Jc, et se termine avec un épilogue écrit par François Vallaeys. L’ouvrage est une reliure dos carré cousu, couture apparente, fil jaune, avec deux cahiers de 4 pages reliés en guise de couverture. Ces deux cahiers de couverture sont en papier Sirio Color Dark Blue 210 g/m² de Fedrigoni, imprimé en offset HR-UV en noir au verso, et en argent au recto, avec un marquage à chaud et un léger embossage. Les 6 cahiers de 16 pages composant le bloc intérieur sont imprimés en quadrichromie, toujours en offset HR-UV, sur un papier Arctic Paper Munken Polar Rough 150 g/m². Le livre est trilingue français / espagnol / anglais.

 

C’est la première fois que je me consacre à un carnet de voyage. Témoigner de l’expérience, que ce soit en publiant des articles sur le blog ou en crayonnant, c’est un vrai boulot. Tantôt rituel, tantôt corvée, cette activité de carnettiste est un rendez-vous avec moi-même, une manière de marquer une pause à l’exploration. Elle structure mon temps et me donne le courage de poursuivre la route, car j’ai bien décidé d’aller au bout de cet ouvrage. Pour la première fois, je me fixe des objectifs de création. Avec un crayon à papier 2H, je travaille à main levée. Ensuite, je mets en couleur à l’aquarelle avec quelques touches de feutre et retrace les contours au feutre technique 0.05. L’atelier, je l’ai avec moi, à tout moment. Il me suffit de le déballer sur une surface plane et de m’installer confortablement. Mes dessins attirent l’attention et grâce à eux je noue des amitiés. Le temps que j’y consacre m’aide à affronter la solitude et me préserve de toutes sortes d’égarements. Je passe bon nombre de nuits blanches à crayonner… Parfois même pour embarquer dans un bus au petit matin !

Jean-Charles Vignal, introduction, extrait, page 5