A-Propos – Chrystele Lerisse – Photographies 2015-2018

A-Propos rassemble 62 photographies de 2015 à 2018 de Chrystele Lerisse et un texte de l’historien d’art Jérôme Félin, « Genèse du visible« . Les œuvres photographiques de l’auteur sont imprimées en taille réelle, en 6×6, 9×9 ou 12×7,5 cm, toutes des tirages argentiques noir et blanc sur papier baryté Bergger numérotés à 5 exemplaires. Le beau livre d’art de 96 pages à la reliure souple est imprimé en bichromie sur papier Condat matt Perigord 170 g/m² en offset HR-UV. Deux reproductions de la série « Révérence à Philippe Stark » sont imprimées sur les première et quatrième de couverture sur papier Creator Silk 350 g/m², toujours en bichromie.

L’artiste continue à jouer du décalage entre le format de la photographie et l’immensité de ce qu’elle donne à voir. L’identification visuelle de l’objet photographié est possible, mais elle ne va pas toujours de soi. Chrystèle Lerisse est dans la continuité de son œuvre où lumière, composition, cadrage, prétexte… sont cette relation d’osmose et d’opposition entre le photographié et le réel que nous dévoilent ses photographies depuis plus de trente ans. L’édition est une constante chez Chrystele Lerisse. Le livre fait partie de sa culture et du dispositif créatif de l’artiste. Il est indissociable de son oeuvre depuis 1985. A chaque édition réalisée, les photographies sont imprimées à tel – c’est à dire à la taille de la photographie originale -. Le format choisi par Chrystèle Lerisser est en général le 6×6 cm : la composition vue sur le dépoli de son appareil photographique. Quelques exceptions parcourent le chemin de l’artiste. Nous en découvrons dans le livre A-Propos.
Extrait du livre, deuxième de couverture (rabat latéral)

L’œuvre de Chrystele Lerisse est parfois considérée comme difficile d’accès. Ce présupposé vient de l’idée qu’elle peut être lue comme une certaine photographie contemporaine, en série, formant une syntaxe dont les éléments lexicaux empruntent aux objets et aux personnes l’apparence que le réel daigne nous livrer. La confusion est explicable : Lerisse produit souvent des séries et semble se référer au monde réel. Mais ses photographies ne livrent pas au spectateur un énoncé. Ce n’est pas organisé ainsi.
Jérôme Félin, extrait de « Genèse du visible »