Bonsoir Mémoire – Villa Dufraine – Académie des beaux-arts – Monnaie de Paris

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Bonsoir Mémoire – Villa Dufraine Académie des beaux-arts – Catalogue de l’exposition « Bonsoir Mémoire » qui a eu lieu à la Monnaie de Paris en novembre et en décembre 2023 suite à la résidence artistique 2023 à la Villa Dufaine – Académie des beaux-arts.  Propriété de l’Académie des beaux-arts, la Villa Dufraine accueille des artistes depuis 1950. En 2021, le nouveau directeur de la Villa, Jean-Michel Othoniel, a imaginé un nouveau concept de résidence collective, et a retenu pour 2023 le collectif porté par Lou-Justin Tailhades, commissaire d’exposition, formé de 8 artistes (Maxime Bagni, Sarah Konté, Hatice Pinarbasi, Jordan Roger, Pierre-Alexandre Saviacouty, Christophe Tabet, Mathilde Rosselo Rochet, Halveig Villand) plus la graphiste Agathe Bourrée afin d’élaborer et d’ajuster le catalogue d’exposition au rythme de création des oeuvres. L’ouvrage est une reliure souple de 104 pages au format à la française, dos carré cousu, couverture imprimée en bichromie sur papier Old Mill Premium White, et intérieur imprimé en noir (32 pages de textes) et en quadrichromie + 1 couleur (72 pages de photographies) sur papier Arena Natural Rough. Un tiret à part de 16 pages est également réalisé en quadrichromie sur Splendorlux L/W Premium White, reliure 2 points métal.

Bonsoir mémoire porte un sous-titre « Tout ce que je veux par-dessus tout oublier mais dont il faut absolument que je me souvienne » comme une voix collective et pourtant particulière. L’exposition dresse un certain état des choses à la façon d’une première personne qu’on pourrait librement attribuer aux oeuvres, au public, à un personnage ou à une génération. Au gré de symboles et métaphores – les boîtes, les pansements, les empreintes, les moulages, les phares, les balises, les icônes, les traces, les trophées, les morceaux, les dossiers, etc – se présentent des oeuvres qui ne cherchent plus à effacer mais à faire avec et faire durer. Les matériaux sont récupérés comme le signe d’une attention nouvelle à ce que l’on voudrait jeter ou oublier. La récupération est liée à une réparation et le souvenir y est donc partout lié au fait de guérir par des gestes aussi précieux que précaires. L’hospitalité côtoie le rejet, le recyclage le frabriqué, le sacré l’usagé, la disparition la lucidité, l’image l’artificialité, la guerre la collectivité, pour la mémoire, par la fiction, supporter.

–  Lou Justin Tailhades, extrait du texte introductif.