Beaux livres

Titre : "Ulysses"

Auteur : Leïla Bousnina

ISBN : 979-10-91837-13-2

Éditeur : éditions Otium

Directeur de collection : Raul Mora

Photographies : Leïla Bousnina

Illustrations : Kamel Khelif

Mise en page et composition : Marie-Anne Demange, sur une proposition de Raul Mora

Photogravure : Mohamed Brahmi / Résolution

Correction : Jean-Luc Favreau

Nombre de pages : 168

Façonnage : format 24 x 21 cm à l'italienne, habillage de couverture rembordé sur carton 24/10, marquage à chaud, gardes rapportées 2 x 4 pages, intérieur : 132 pages (11 x 12 pages) imprimées en bichromie, 32 pages (4 x 8 pages) imprimées en noir (3 x 8 pages) et bichromie (8 pages) - ces 4 cahiers viennent coiffer 4 cahiers de 12 pages, 12 pages (3 x 4 pages) imprimées en quadri - ces trois cahiers viennent coiffer les 12 + 8 pages, reliure cartonnée, cahiers cousus, dos droit repincé

Impression :
- Couverture :
quadri recto, marquage à chaud 1 couleur sur plat 1 et dos
- Gardes rapportées :  bichromie recto
- Intérieur 132 pages (11 x 12) : noir + 1 couleur PMS (Warm Grey 10) recto/verso
- Intérieur 32 pages (4 x 8) : noir recto/verso pour 3 x 8 pages, noir + 1 couleur PMS recto/verso pour 8 pages
- Intérieur 12 pages (3 x 4 pages) : quadri recto

Types de papiers utilisés :
- Couverture :
imprimée sur Imitlin Tela Neve 125 g
- Gardes rapportées : imprimées sur Symbol Tatami White 135 g
- Intérieur 132 pages (11 x 12) : imprimé sur Symbol Tatami White 150 g
- Intérieur 32 pages (4 x 8) : imprimé sur Munken Lynx 90 g
- Intérieur 12 pages (3 x 4 pages) : imprimé sur Tintoretto Gresso 200 g

Page Facebook de l'éditeur: https://www.facebook.com/EditionsOtium/

Ulysses par Leïla Bousnina

Ulysses, Leïla Bousnina, Editions Otium, intérieur

Ulysses, Leïla Bousnina, Editions Otium, intérieur

Ulysses, Leïla Bousnina, Editions Otium, intérieur

Les Ulysses, ce sont des immigrés à la retraite, des hommes à l’automne de leur vie habitant dans des foyers et des hôtels meublés en France, de Marseille à Lille. Pendant 16 ans, Leïla Bousnina a vécu auprès d’eux, gagné leur confiance, a recueilli les histoires de vie et a photographié ces Ulysses au retour improbable dans leurs Ithaques meurtris. Ce beau livre publié par les éditions Otium présente les photographies de Leïla Bousnina, formidables portraits humanistes, ainsi que quatre histoires, quatre tranches de vie : « Le soldat méconnu« , « Vingt-quatre jours de vacances« , « La madeleine de Mohamed » et « Le cow-boy solitaire« . Kamel Khelif ajoute à  cette belle œuvre ses dessins originaux.

A noter le travail d’édition et de mise en page du livre qui vient magistralement appuyer le discours et la parole des Ulysses. Trois types de papier imprimés en bichromie ou en quadrichromie se superposent : le mat et le bouffant du Symbol Tatami White magnifiant le noir & blanc des photos, le grain du Tintoretto Gesso, papier marqué feutre de 200 g/m² mettant  en valeur, sur le recto uniquement, les dessins de Khamel Khelif, et le toucher doux et soyeux du Munken Lynx d’Arctic Paper pour les tranches de vie contées par l’auteure. Un quatrième, le papier embossé Imitlin Tela Neve de Fedrigoni (tout comme les Symbol et Tintoretto) imprimé en quadrichromie vient habiller la couverture du livre d’un très beau gris chaud, avec marquage à chaud du titre sur la première de couverture et sur le dos.

 

Leïla Bousnina a vécu auprès d’eux, gagné leur confiance, bu leurs silences, et sans doute se sont-ils abreuvés aux siens. C’est ainsi qu’elle parvient à nous montrer cette culture du partage qui résiste à la promiscuité. Leur générosité défiant notre ingratitude. Leurs sourires au crépuscule. Ces hommes sont beaux. Ces hommes sont élégants. Ils échappent, le temps d’un livre, au silence. Nous n’avons, avec Marie-Anne Demange et Mohamed Brahmi, pas ménagé nos efforts pour que ce live soir un écrin à la mesure de leur dignité..
Raul Mora, extrait  du livre « Quelque chose que l’on ne soumettra pas au silence », page 127

 

En évoquant sa vie, M. Zaouche garde un regret qu’il ose me confier. « La vie, c’est les fleurs, et les fleurs m’attirent toujours même si je vieillis. J’ai gardé « el gusto » (la passion) de la vie, mon cœur est resté ardent. Quand je vois une fleur, mes yeux s’émerveillent toujours, mais je ne peux plus l’honorer, la machine est morte ! Avec ma femme, j’ai eu le temps de consommer le mariage pendant trois mois avant de partir au service militaire. Après, il y a eu le travail et, quand a commencé la guerre en 1939, je n’ai pu la revoir qu’en 1945. Nous avons été trop séparés. C’est chacun de son côté, même si j’ai toujours gardé el gusto. »
Extrait du livre, et du premier témoignage « Le soldat méconnu ».